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L’incendiaire qui se prenait pour Jupiter vient d’écrire aux français.e.s.

Le Président de la République doit respecter le résultat des urnes !

L’incendiaire qui se prenait pour Jupiter vient d’écrire aux français.e.s.

Celui qui a été pendant 7 ans le principal artisan d’une politique anti-sociale dévastatrice servant de marche-pied à l’extrême droite aux portes du pouvoir au soir du 30 juin, voudrait à présent s’exonérér du résultat du vote des français.e.s pour s’accrocher au pouvoir et continuer de sévir.

Est-il utile de rappeler qu’ Emmanuel Macron a octroyé annuellement 60 milliards de cadeaux aux plus riches et aux grandes entreprises en baissant leurs impôts et que les aides publiques aux entreprises ( les plus grandes en empochant la plus grande partie) représentent 170 Mds chaque année (1er poste de dépenses du budget de l’Etat).

Son gouvernement minoritaire a imposé à coups de 49.3 ( utilisé 23 fois en 18 mois) les mesures plus régressives les unes que les autres ( retraite à 64 ans, budget de la sécu en régression...) .

C’est bien son gouvernement qui, avec l’appui du Rassemblement National, s’est opposé à l’augmentation du SMIC, au contrôle des prix des produits de première nécessité, au blocage des loyers alors que dans le même temps les profits du CAC 40 flambaient et que les dividendes distribués aux actionnaires dépassaient une nouvelle fois le niveau de celui des investissements des entreprises.

Sur les trois dernières années les profits des groupes du CAC 40 ont dépassé chaque année les 100 milliards ( 142 milliards en 2023) et les dividendes des entreprises françaises du CAC 40 atteignaient en 2023 un montant record de 63 milliards d’euros, 97 % d’entre elles augmentant ou maintenant leurs dividendes, ce qui est nettement supérieur à la moyenne européenne et mondiale, dépassant même les Etats-Unis.

Dans le même temps le niveau de pauvreté en France atteignait lui aussi des records sous le double effet du tassement des revenus et des aides sociales et d’une inflation très importante sur les produits alimentaires et de première nécessité ( prix alimentaires : + 7,3 % en moyenne en 2023, énergie : + 23,5 %).

Ce sont désormais plus de 10 millions de personnes ( plus de 15 % de la population) qui vivent sous le seuil de pauvreté ( fixé par l’INSEE à 1 158 € soit 60 % du revenu médian français), en première ligne : les chômeurs ( dont Macron Attal voulaient encore réduire les droits) , les femmes isolées avec enfants touchées de plein fouet par la non-reconduction de la majoration de l’allocation de rentrée scolaire, qui a largement touché les familles les plus fragiles.

C’est bien ce pouvoir et cette politique qui ont été rejetés , la politique de la casse des services publics, des suppressions de lits d’hospitalisation ( 28 000 en 7 ans), des destructions d’emplois publics ( comme aux finances) et de la fin programmée du statut des fonctionnaires....

.....Le rejet d’une politique qui fait le lit de l’extrême droite et d’un pouvoir exécutif qui aura, depuis des années, contribuer à banaliser le Rassemblement National en tentant de mettre dos à dos l’extrême droite avec la gauche.

A présent, le président veut faire fi du résultat des urnes en niant la victoire du Nouveau Front Populaire et cherche à monter une coalition pour sauver sa majorité fictive.

Son courrier aux français.e.s est ainsi un modèle de cynisme et l’expression d’un véritable coup de force démocratique, une sorte de véto royal sur le suffrage universel.

Cet homme qui se prétend à l’écoute aurait dû entendre le message on ne peut plus clair que lui ont livré les électeurs et électrices.

Sans la moindre ambiguïté et quoi qu’ils aient voté, pour l’écrasante majorité des électrices et électeurs, le verdict est sans appel .
Ils ont dit : " Macron, ça suffit ! " .

La minorité présidentielle, en dépit du retrait des candidats du NFP dans 131 circonscriptions, perd plus d’un million de voix par rapport au second tour des élections législatives de 2022.

Ce qui s’est exprimé le 7 juillet, c’est le refus de voir le RN accéder au pouvoir , et le rejet de la politique de Macron, qui n’a eu de cesse d’approfondir les attaques et remises en cause déjà en vigueur par les gouvernements de la Ve République.

Dans un communiqué du 9 juillet, le Comité Confédéral National de la CGT " appelle solennellement Emmanuel Macron à respecter le résultat des urnes. Pas question de continuer sa politique économique et sociale violente. Le nouveau gouvernement doit être formé au plus vite, autour du programme du Nouveau Front Populaire. La CGT appelle à maintenir ce front uni et à répondre aux revendications sociales".

Seules des réponses à la désespérance sociale pourront apaiser la légitime colère dans le pays. Répondre aux revendications sociales, c’est commencer à faire reculer les idées d’extrême droite.

Il y a donc urgence à répondre aux revendications sociales qui s’expriment :

  • l’augmentation des salaires et des pensions fixation du SMIC à 1600 €
  • Augmentation d e10 % du point d’indice de la fonction publique
  • l’indexation des salaires sur les prix
  • l’abrogation de la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage
  • l’investissement dans nos services publics sur tous les territoires
  • la réindustrialisation du pays pour répondre au défi environnemental
  • garantir les libertés, en commençant par voter une amnistie des militant.e.s syndicaux condamné.e.s lors d’actions revendicatives.
  • L’abandon définitif de la réforme dite "Guérini" de la fonction publique.
  • L’abrogation des ordonnances Macron sur le code du travail qui ont signifié compris dans le secteur public la fin des CHSCT et celle des CAP.

Pour les finances publiques, l’arrêt immédiat des restructurations et des destructions d’emplois notamment.

Les résultats de dimanche 7 juillet doivent être entendus et appliqués. Pas question que le patronat ait gain de cause. Le pire évité, le camp présidentiel a été sévèrement sanctionné pour sa politique économique et sociale et son autoritarisme.

La période implique également une lucidité sur l’état de clivage de la société qui conduit à l’affaiblissement du salariat.

Il est impératif d’oeuvrer à l’organisation des travailleuses, des travailleurs et des retraité.e.s pour faire reculer en profondeur le discours de haine, qui divise le monde du travail au profit du capital.

La CGT y contribuera, comme elle a su le faire tout au long de son histoire, et appelle les salarié.e.s à rejoindre le mouvement syndical.

Plus que jamais rien ne nous sera donné, à nous de maintenir la pression dès maintenant et à nous engager collectivement, pour construire les mobilisations nécessaires.

Il est hors de question d’accepter le coup de force et les manipulations Macroniennes

La mobilisation s’impose pour déjouer ces plans !

Article publié le 11 juillet 2024.


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