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La CGT a alerté la direction devant l’afflux massif de redevables à l’accueil des Centres des Finances Publiques, notamment en raison de la nouvelle obligation déclarative GMBI.
Depuis des semaines, nos accueils ne désemplissent pas. Mais depuis 48 heures, un cap a été franchi avec l’envoi massif de courriers de relance pour que les redevables propriétaires déclarent l’occupation de leurs locaux.
Les redevables sont inquiets, et on les comprend, puisque la Direction Générale communique sur l’obligation déclarative et l’application d’une amende en cas de défaillance.
Autrement dit, ça panique pour les redevables en difficultés, en quête d’informations, soucieux de l’amende à venir, exposant leur désarroi face aux procédures dématérialisées.
Les agents des SIP et des SDIF sont sur les dents depuis des semaines sans discontinuité.
Nous avons alerté lors du CSAL du 20 juin sur les risques de santé (psycho sociaux notamment ) que cette situation fait courir aux agents.
Le responsable de cette situation insupportable pour agents et usagers est la Direction Générale qui envoie des centaines de milliers de courriers, de rappels de mails aux redevables avec des injonctions agrémentées de menaces de pénalités.
C’est d’ailleurs cette même direction Générale qui, dans une note du 21 juin 2023, ose parler de ressenti et de sentiment pour illustrer la situation actuelle dans les centres des finances publiques.
Une enquête d’objectivation donc, rien de moins, pour nous faire comprendre que la hausse n’est que de 14% (oubliant au passage que nombre de redevables ne peuvent accéder au centre faute de temps)
En fait la situation actuelle ce serait cela : un ressenti psychologique émanant de geignards indécrotables.
A l’évidence Le ressenti dans les bureaux feutrés de Bercy n’est pas le vécu des agents en première ligne.
Voilà des mois que, toutes organisations syndicales confondues, nous alertons Bercy sur le fiasco à venir devenu désormais réalité.
La CGT Finances Publiques, lors de son congrès national, a adressé une lettre ouverte aux ministres ( voir en pièce jointe)......
De même un droit d’alerte sur les conséquences en matière de conditions de travail et de santé au travail a été lancé le 11 avril 2023.
Les Ministres restent muets.
Pire, les hauts fonctionnaires "objectivent" démontrant, s’il en était besoin, que ce pouvoir et la haute hiérarchie de Bercy ont élevé la négation du réel au rang d’art suprême.
Et le pire est à venir avec la sortie des rôles de taxe d’habitation et de taxe foncière tant nous nous craignons l’émission de milliers d’avis erronés dans le département.
Le Directeur Général et ses services centraux n’écoutent personne. A titre d’illustration le Groupe du Travail du 26 mai sur le SDIF (compte rendu en pièce jointe).
Ils sont responsables sur cette période des arrêts maladies en hausse et des des burn out. Car cette situation est insupportable pour les agents et les chefs de service.
La direction locale doit réagir et se faire le relais de la situation en mettant les points sur les i à ceux qui osent parler de sentiment et de ressenti.
Un communiqué concernant le foncier a été publié le 16 juin sur Ulysse. Si celui-ci est destiné à remercier l’engagement des agents, alors sa formulation est pour le moins maladroite.
Pour la CGT Finances Publiques, au regard de ce qui s’est passé ces derniers mois dans la sphère cadastrale et foncière, c’est un modèle d’éléments de langage technocratique ou plus simplement de langue de bois.
Dans ce communiqué, on apprend notamment que :
– la correction des bugs applicatifs ayant entraîné un retard de déploiement de plusieurs mois se dit le système « est dorénavant pleinement opérationnel »
– la résorption du stock de déclarations accumulé depuis 8 mois s’écrit « le rythme de croisière est enclenché »
– les plaintes des contribuables par mail et par téléphone pour des évaluations erronées se notent « Ces derniers ont d’ailleurs commencé à régulariser leur situation avec le dépôt des déclarations via GMBI »
– la souffrance des collègues face à l’afflux de mails, d’appels et menaces de sanctions s’ils n’abandonnent pas les missions qui leur incombe pour en réaliser d’autres n’étant pas censées être dans leur attribution s’appelle « mobilisation »
Ce ne sont quelques exemples.
Ce déploiement est un tel désastre qu’il n’y a pas de satisfecit affiché, on y reconnaît même des améliorations et des corrections de processus à faire.
La réalité des services est tout autre, nous l’avons décrite dans la lettre envoyée aux ministres par notre congrès, nous vous invitons à la lire si ce n’est pas encore fait (mettre le lien). Elle est le reflet du vrai quotidien des agents.
Nous espérons que la réponse de Messieurs Attal et Lemaire tiendra compte de ce que vivent réellement les collègues face à ces réformes de la sphère foncière.
Est-il nécessaire de rappeler que l’employeur est responsable de la souffrance au travail de ses employés ? Celle-ci ne s’efface pas par quelques vagues remerciements à la fin d’un texte…
Souffrance qui est niée ou au mieux ignorée par la Direction Générale, qui poursuit ces réformes aveuglement.
Article publié le 26 juin 2023.