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Le 7 mars, l’intersyndicale appelle à lancer un blocage du pays, à mettre la France à l’arrêt. Avec sa retraite à 64 ans, Emmanuel Macron veut forcer tout le monde à travailler 2 ans de plus, contre la volonté de 93% des actifs. Le chef de l’État porterait donc l’entière responsabilité de ce durcissement du mouvement social. Le président n’a que mépris pour les manifestations historiques qui ont rassemblé des millions de personnes dans tout le pays.
La seule chose qui fera plier Macron c’est un durcissement du mouvement et un blocage des secteurs économiques stratégiques.
Les Français ne s’y trompent pas. Près de 6 Français sur 10 se disent favorables au blocage du pays afin d’empêcher la report de l’âge de départ en retraite à 64 ans. 58 % des Français, 65 % des actifs, 72 % des ouvriers, des employés et des jeunes soutiennent un mouvement de grève générale à compter du 7 mars. Comment expliquer un niveau aussi haut de soutien au durcissement du mouvement social ?
93 % des actifs et tous les syndicats sont contre la retraite à 64 ans. Contre cette réforme injuste et inutile, les manifestations ont rassemblé plusieurs millions de personnes dans les rues du pays à l’occasion de 4 dates de manifestations nationales.
Emmanuel Macron, le président des ultras riches, n’en tient aucun compte, tout occupé à maintenir sa politique au bénéfice de quelques uns et notamment des groupes du CAC 40 et des ultra riches.
Des manifestations historiques n’ont pas réussi à obliger Macron et son gouvernement à retirer ce projet de saccage du système de retraite.
Logiquement, les salarié.e.s et leurs organisations syndicales, les citoyen.n.es en général recherchent d’autres moyens pour obtenir gain de cause.
Et c’est bien ce que les Françaises et les Français s’apprêtent à faire à partir du 7 mars à l’appel de l’ intersyndicale solide, unie et désormais déterminée à durcir le ton face à un Président méprisant qui n’écoute que le capital. Macron aurait pu retirer sa réforme. Il le peut encore. C’est lui qui fait le choix d’obliger le peuple à travailler deux années de plus. Il porte l’entière responsabilité de ce durcissement du mouvement.
Les salariés et les citoyens dans leur immense majorité ont conscience que seule une grève massive obligera le Président des riches à battre en retraite. Emmanuel Macron portera l’entière responsabilité du blocage du pays qui commence le 7 mars.
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SONDAGE ELABE après la mobilisation du 11 février :
Concernant la réforme des retraites annoncée par le gouvernement :
Pour l’opinion publique, le gouvernement n’a pas été clair et transparent sur le contenu de la réforme…
73% des Français considèrent que depuis le début du débat sur la réforme des retraites, le gouvernement n’a pas été clair et transparent sur le contenu de la réforme
…et a volontairement fait croire que l’ensemble des petites retraites serait revalorisé pour que la réforme soit mieux acceptée
Concernant la récente polémique sur les 1 200 euros de pension minimale pour les retraités, 65% des Français estiment que le gouvernement a volontairement fait croire que l’ensemble des petites retraites serait revalorisé à 1 200 €, pour que la réforme soit mieux acceptée. A l’inverse, seuls 10% considèrent que le gouvernement a toujours été clair et n’a pas fait de fausses promesses sur ce sujet.
L’opinion impute plutôt au gouvernement la responsabilité du mauvais climat à l’Assemblée
Concernant le mauvais climat à l’Assemblée nationale, 55% des Français estiment que le gouvernement en est responsable, il n’a pas laissé assez de temps pour débattre et examiner le texte de loi.
Madame, Monsieur, la, le député(e),
L’intersyndicale constituée depuis juillet 2022, et profondément unie dans le rejet du projet de réforme des retraites, souhaite vous interpeller de façon très solennelle et grave sur la crise politique et sociale que traverse actuellement notre pays, en raison de l’entêtement incompréhensible du gouvernement.
Il n’est jamais inutile de répéter les raisons de la colère. Les arguments portés par l’intersyndicale sont solides, justes. Aujourd’hui, ils sont repris par l’immense majorité des médias, des expertes et experts. Ils ont convaincu l’opinion publique et ne peuvent, Madame, Monsieur, la, le député, avoir échappé à votre sagacité.
Notre système de retraites par répartition auquel nous sommes très attachés n’est pas menacé et l’exécutif dramatise la situation de manière caricaturale. En effet, il intègre notamment à ses calculs, le poids des pensions des fonctionnaires sous financé par l’État, ce qui est une hérésie. L’objectif est de faire une réforme budgétaire en ne sollicitant que les efforts des travailleurs, sans jamais remettre en cause des aides aux entreprises sans aucune contrepartie, la baisse permanente des impôts sur les entreprises, le renoncement à la lutte contre l’optimisation fiscale ou encore la course à l’extravagance financière qui déséquilibre chaque jour un peu plus la répartition des richesses.
Cette présentation caricaturale d’un besoin urgent de réforme du système des retraites se pare d’intentions nobles, toutes plus fausses les unes que les autres. Ce projet serait ainsi, selon le gouvernement, une réforme de justice sociale favorable aux femmes, aux petits revenus et permettant une avancée notoire avec un minimum vieillesse porté à 1 200 euros...
La vérité est toute autre. Les femmes comptent parmi les grandes victimes de cette réforme avec l’annulation de l’effet bonificateur des maternités, les travailleurs et travailleuses ayant commencé à travailler tôt vont travailler encore davantage et seule une petite partie des retraité.e.s sera concernée par la mesure des 1 200 euros mensuels. Le reste des mesures d’accompagnement de la disposition phare du recul de l’âge et de l’accélération de la reforme Touraine, ne sont que des tentatives d’amortissement des conséquences de cette disposition injuste.
La chance et le drame du pays c’est que les citoyennes et citoyens, salarié.e.s, et fonctionnaires se sont aperçus des contre-vérités, en même temps qu’ils ne se découvraient aucune appétence pour travailler dans des organisations où ils se sentent très souvent indésirables dès 55 ans.
C’est une chance parce qu’ils le manifestent, dans des cortèges d’une importance inédite à Paris et en Province, par la signature d’une pétition ayant reçu à ce jour un million de signatures, par des réponses aux nombreux sondages témoignant chaque semaine davantage du rejet massif par la population de cette réforme.
C’est un drame parce que le gouvernement reste sourd à une argumentation technique solide, ancrée dans la réalité du travail. Le gouvernement reste sourd à cette volonté populaire et l’incompréhension a laissé place à l’indignation, ainsi qu’à la colère dans un contexte d’après-pandémie, de guerre en Europe, de baisse du pouvoir d’achat et de crainte généralisée pour l’avenir.
C’est la raison pour laquelle, Madame, Monsieur, la, le député(e), l’intersyndicale se tourne vers vous, la représentation nationale. Nous sommes persuadés que jamais vous n’aurez une occasion plus belle de prouver que votre travail consiste à relayer dans l’Hémicycle les aspirations des citoyennes et citoyens, qu’en vous opposant à cette réforme.
Il ne s’agit pas seulement d’empêcher l’adoption et la mise en place d’un dispositif injuste, il s’agit également de redonner à la Nation, confiance dans la réalité et la vigueur de sa démocratie et de maintenir une cohésion sociale menacée.
Nous vous demandons donc solennellement de voter le rejet de ce projet de loi et plus particulièrement son article 7. Nos représentantes et représentants sont, si vous le pensez utile, disponibles pour vous rencontrer et vous exposer nos positions argumentées et vous convaincre.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, la, le député(e), nos salutations démocratiques.
L’intersyndicale.
Article publié le 18 février 2023.