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Ce 29 septembre 2022, journée de mobilisation interprofessionnelle unitaire, pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux mais, aussi, contre la retraite à 65 ans, près de 200 manifestations programmées ont permis à plus de 250 000 personnes de se rassembler, partout en France.
Au vu des luttes engagées dans de nombreux secteurs professionnels, depuis des mois, autour de la question des salaires, tout portait à penser que la mobilisation par la grève allait s’amplifier et se généraliser ce jeudi.
Cela s’est vérifié avec des taux forts de grève : dans l’agro-alimentaire, la fédération a recensé près de 400 appels à la grève pour aujourd’hui. Le taux de grévistes allant de 30 à 100% des salariés dans les entreprises de ce secteur, cela représente, au bas mot, 50 000 grévistes. Ou, encore, dans l’éducation nationale avec 30 % de grévistes et 500 grévistes chez Eiffage construction à Saint-Denis, sur l’un des chantiers du village des athlètes des JO2024.
Au-delà du nombre des manifestants, ce sont plusieurs centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui ont fait grève.
Partout, les travailleurs et travailleuses ont montré leur détermination par la grève à être entendu par le gouvernement et le patronat pour exiger une juste répartition des richesses créées par leur travail. Ils ont exprimé leur volonté d’imposer d’autres choix que ceux qui consistent à enrichir le capital, sans jamais entendre que ce sont bien les salariés qui font l’économie du pays.
Ce sont ces choix ultra-libéraux qui font monter les partis d’extrême droite, comme en Italie ou en Suède. Le Président de la République ne semble pas avoir tirer les leçons des dernières élections présidentielles et législatives et n’entend pas le mécontentement des citoyens.
Pour la CGT, il est urgent d’imposer la réouverture des négociations sur les salaires comme priorité pour les travailleur.es. Augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux est la seule réponse au moment où la population va devoir faire des choix entre se nourrir, se chauffer, se soigner... C’est la réponse aux besoins sociaux qui permettra notamment de financer le système solidaire de Sécurité sociale et certainement pas une réforme des retraites brutale, inique et sans justification économique.
Pour la CGT, les solutions immédiates passent par l’augmentation générale des salaires, pensions et minimas sociaux.
Cela entend la revalorisation du Smic à 2000 euros, gagner de manière effective l’égalité salariale Femme/Homme et la réduction du temps de travail à 32 h pour travailler, mieux et moins, et toutes et tous.
Dès demain, les luttes doivent se poursuivre sur les lieux de travail, pour ne pas laisser le champ libre aux directions d’entreprise, par la reprise en main de l’outil de travail par les salarié.es. À l’image de plus d’une centaine de salarié.es du théâtre national de l’Odéon qui, en assemblée générale très suivie, ont voté à l’unanimité la revendication d’une hausse générale des salaires de 7% et la reconduction du mouvement, à compter du 30 septembre. Ou, encore, chez les aides à domicile, dans le Calvados, qui ont décidé de continuer la grève pour de meilleurs salaires et conditions de travail.
La CGT propose de poursuivre et renforcer ces mobilisations, sans attendre et dans l’unité la plus large.
Montreuil, le 29 septembre 2022
Article publié le 30 septembre 2022.