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"Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre."
Albert Einstein
L’année 2025 commence comme la précédente avait fini dans le bruit et la fureur : discours agressifs, guerre, catastrophes climatiques et une inclinaison dangereuse de beaucoup de pays vers des régimes autoritaires au nationalisme exacerbé, voire fascisant. Ces derniers n’étant que l’ultime version d’un capitalisme sauvage qui tente coûte que coûte de rester au pouvoir pour continuer à piller la planète et asservir les peuples. En France Le président de la république poursuit son enfumage des électeurs et des élus en mettant en place un nouveau gouvernement en charge de mettre en œuvre ses orientations politiques que les électeurs ont pourtant majoritairement sanctionné.
Il est nécessaire que le premier Ministre affirme son respect de la démocratie parlementaire et de la démocratie sociale. Pour la CGT Finances Publiques il y a nécessité pour le gouvernement de montrer un changement en termes de contenu et de méthode, au service des urgences sociales (emplois, salaires, services publics…) et non au service des plus riches.
Concernant le dialogue social à la DGFIP ou plutôt le monologue descendant qui consiste à décliner depuis 7 ans les orientations politiques d’un président omnipotent et de cocher la case dialogue social, nous constatons que comme la démocratie, il est au plus bas.
La direction générale s’enferme dans une politique totalement sclérosante : plus de 30 000 emplois temps plein supprimés de 2008 à 2024 et un objectif de 3 000 suppressions supplémentaires dans le « cadre d’objectifs et de moyens » 2023-2027, 4 000 emplois vacants en 2024, des suppressions de services et de sites qui continuent, des méthodes de travail industrialisées, des règles de gestion qui n’en sont plus, des rémunérations qui ne suivent pas, un « management désincarné » manquant de moyens et qui en devient structurellement toxique.
Soyons clairs : le mal-être au travail ne fait que s’aggraver.
Que ce soit en groupes de travail, en CSAR,CSAL ou en formation spécialisée, l’administration écoute les représentants des personnels sans jamais les entendre… pour ne rien changer !
La situation départementale n’est pas meilleure, il nous manquait 18 emplois en septembre 2024 à combien serons-nous en 2025 ? Il n’empêche que les services souffrent encore des conséquences du NRP, le SDIF chef-d’œuvre managérial a ouvert, malgré la crainte des agents et les multiples avertissements des organisations syndicales (par le biais du CHS, de visites de poste …). Le sous calibrage en effectif a engendré un retard conséquent nécessitant l’aide à venir du SPF et des SIP !!!! au titre de la solidarité. Il n’est pas question de ne pas aider des collègues en difficultés, mais quand une direction provoque des catastrophes en connaissance de cause ce n’est pas aux agents de payer l’addition. Aujourd’hui la seule solution proposée est encore une réorganisation qui ne résoudra rien mais apportera du stress supplémentaire.
Malheureusement la liste des services en difficultés ne s’arrête pas au SDIF : SIP, SIE, SGC (voir site national CGT),CCPRO … C’est une administration entière en perdition qui navigue à vue, voguant de réforme en réforme au gré de l’activité ou des lubies d’un ponte de Bercy.
Les militants de la CGT ne se décourageront pas pour autant et seront présents dans les conflits. Quelle que soit l’issue de la lutte, elle nous permet de gagner l’essentiel, la dignité, la solidarité, la force d’être et de rester debout.
Article publié le 14 février 2025.