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« Tu verras, ce n’est pas fini ! »

« Tu verras, ce n’est pas fini ! »Cette fois, ils sont là. Par vagues juvéniles, joyeuses mais disciplinées, derrière les banderoles. Les lycéens sont nombreux, placés en tête de cortège toulousain, derrière la CGT, et encadrés par un service d’ordre discret et bienveillant.« Se battre pour les retraites, oui, pour nous et pour nos parents », explique Pierre du lycée Ozenne. « C’est notre première manif, et il faut veiller à ce que cela ne dégénère pas » assure Roger, de Fermat.

Du coup, elle paraît encore plus énorme, cette manif, gonflée par ces troupes toutes fraîches : « J’ai beau être enseignant en retraite, je suis ravi de voir les jeunes : c’est un marquage important », affirme Paco. Qui grommelle : « Avec cette présidentialisation à mort, où est la démocratie ? »

Beaucoup de monde, et « beaucoup de détermination, assure Bernard Dedeban, secrétaire départemental de la FSU. Rien n’est perdu. Nous sommes prêts à entrer dans une autre phase, si le gouvernement ne veut pas reculer. »

Dans le cortège, les féministes :

« En période de crise, on demande toujours aux femmes de la mettre en sourdine ! Sur ce dossier, ce sont les femmes qui sont les plus défavorisées », assure Marick.

« On subit un mépris total de la part de ce gouvernement qui appauvrit les pauvres et enrichit les riches, déplorent Christian et Marie -Claude, enseignants à la retraite. La forme du mouvement va peut-être changer. On ne peut pas savoir ce qui va se passer, mais… on accompagnera ce qui se passera ! »

« Il faut passer le relais à des actions plus stratégiques, estime Jacques, vieux militant CGT, sur les transports, le carburant, on peut arriver à faire reculer le gouvernement. »

Marie-Jo, 53 ans, travaille dans une crèche. Elle a participé à toutes les manifs. « On ne prend pas en compte la pénibilité. Je suis décidée à aller jusqu’au bout. »

« C’est une réforme injuste, constate Pierre Cohen, le maire de Toulouse, marchant sous la bannière du PS. Derrière tout cela se met en place un système de retraite par capitalisation, avec des sociétés comme celle dont le frère du président est directeur. »

Lucien, retraité, constate : « C’est une très belle mobilisation, mais c’est un baroud d’honneur… »

« Pas d’accord, proteste son ami René, retraité comme lui, et qui ne veut pas baisser les armes. Tu verras, ce n’est pas fini ! »

D.D.

Copyright La Dépêche.fr

Article publié le 20 octobre 2010.


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