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Retraites : Dépôt de carburants, rail, lycées, le Midi s’enflamme
Publié à 8 h 10 - Mis à jour à 13 h 48 - De nombreuses actions contre la réforme des retraites émaillent la matinée en Languedoc-Roussillon. Routiers, lycéens, cheminots bloquent depuis 7h ce matin plusieurs lieux stratégiques.
CARBURANTS - Le dépôt de carburants de Frontignan a été bloqué il y a environ une heure et demie par 150 à 200 manifestants, pour la plupart cheminots, sous les couleurs de FO, la CGT, la CFDT et Sud. Plus de 300 camions sont stationnés le long des routes alentours en attendant une éventuelle levée du blocus. Plusieurs routiers, interviewés par Olivier Schlama, notre correspondant sur place, ont indiqué que "malgré le blocage qui les empêche de travailler, ils sont solidaires du mouvement". Le ruban de camion stationnés sur près de 4 kilomètres crée un bouchon qui empêche les automobilistes de sortir de l’autoroute au niveau de l’échangeur de Sète.
Le terminal pétrolier de Port-la-Nouvelle (Aude) est aussi bloqué ce matin par des militants de la CFDT et de la CGT qui empêchaient tous les camions de venir se ravitailler dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, selon la CFDT routiers. Le blocage a commencé aux alentours de 04h00.
D’après le responsable de la CFDT transports du Languedoc-Roussillon, Joseph Sieiro, une centaine de personnes à pied, pour l’essentiel des chauffeurs routiers mais aussi des cheminots, bloquaient les entrées et sorties du dépôt. "On restera là tant qu’on le pourra", a-t-il dit, ajoutant qu’il s’attendait à ce que des "renforts interprofessionnels" viennent participer au blocage dans le courant de la journée.
RAIL - Par ailleurs, de 7h à 9 h 30 une cinquantaine de militants CGT, FO et CNT ont bloqué la ligne de chemin de fer au niveau de Saint Cézaire (Gard). Installés sur les voie, ils ont empêché le passage de deux TER et d’un TGV. Les pompiers, les responsables de la SNCF et la police nationale est sur les lieux en train de parlementer. Ils ont levé le camp vers 9 h 30.
LYCEES - Les blocus de lycées ont repris ce matin à Nîmes notamment du côté de Dhuoda, Camus, Hemingway pour ne citer que ces exemples. Les jeunes se sont ensuite rejoints devant Carré d’art avant de défiler en matinée sur les boulevards et devant les Jardins de la fontaine en bloquant parfois les voitures. Leur mobilisation continue. Parallèlement, à Montpellier, le lycée de la Merci était bloqué ce matin à 6h30 par des poubelles. Le lycée sera fermé pour la journée sur décision administrative. Les élèves du lycée Clémenceau, de leur côté, bloquent le boulevard situé devant leur établissement et ceux de Jean-Monnet ont incendié des poubelles. Plusieurs lycées sont aussi bloqués à Béziers, Lodève, Lunel.
A Perpignan, les principaux lycées (Maillol, Arago, Lurçat) étaient bloqués par les élèves ce matin à la veille de la grande journée d’action de mardi. Certains collèges (Pagnol, Sévigné) étaient également bloqués.
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Article publié le 18 octobre 2010.