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Retour sur le conflit Géant Decazeville un an après....

Publié le 06/11/2008 10:39 | Lætitia Moisset
Copyright "La Dépêche"

Decazeville. Un an après la grève : relations sociales apaisées
Social. Un an après, syndicat et direction de la grande surface reviennent sur le conflit d’octobre 2007.

Les élus CGT de l’hypermarché de Decazeville remercient l’ensemble du personnel, la population, les élus, pour leur soutien : « Rien n’aurait été possible ». .Le jour n’était pas encore levé qu’une dizaine d’employés de Géant campait devant l’établissement dès l’ouverture du magasin, ce vendredi 19 octobre 2007. Après quinze jours de négociations avec la direction, un accord était signé et la reprise du travail votée à l’unanimité pour le lundi 5 novembre.

Un an après, le bilan semble positif pour le bureau syndical CGT de la grande surface comme pour la direction (lire par ailleurs). « On a eu une grosse avancée, il faut le reconnaître, notamment sur l’ouverture le dimanche et les jours fériés qui se fait strictement sur le volontariat », explique Mariline Tornero, membre du bureau CGT Géant Casino. Cette négociation est une fierté du syndicat. Les deux titularisations sont aussi un résultat satisfaisant du conflit. Autre point positif, toujours selon le syndicat : l’ambiance. « On a gagné en respect, l’atmosphère est meilleure qu’avant le mouvement », précise Samir Saadane. De même, des salariés étant à temps partiel et souhaitant obtenir un temps complet l’ont en partie obtenu. « On n’est pas complètement en accord avec cela puisque cet aménagement s’est fait dans le cadre de la polycompétences, sur deux rayons en fait », nuance Samir Saadane.

L’inquiétude naît de l’avenir de ces postes à polycompétences. « Jusqu’où cela ira ? », s’interrogent les syndicalistes. « En effet, le principe n’a pas de limites réelles et le déplacement d’un magasin à l’autre reste une possibilité pour une direction qui souhaite un personnel de plus en plus flexible. Des points semblent encore être à négocier, comme la montée en échelon de certains employés et la fermeture à 20 heures au lieu de 20 h 30 (à l’origine du conflit de l’an passé, N.D.L.R.). On avait proposé d’ouvrir plus tôt et de fermer à 20 heures. Le groupe ne veut pas », explique Véronique Francoual, également membre du bureau CGT.

Sur ce plan, la direction avance pourtant des résultats économiques positifs que le syndicat ne trouve pas convaincants. « On a quand même, en quinze jours, obtenu de grandes avancées même si des négociations sont encore nécessaires pour obtenir satisfaction », concluent les syndicalistes.


Sébastien Imenez : « La grève, on n’en parle plus depuis un an »
« Un an après, l’ambiance et la fréquentation du magasin sont saines, précise Sébastien Imenez, directeur du supermarché. On a signé le protocole de fin de grève et aujourd’hui il est accepté à 100 % : deux titularisations ont été effectuées, des temps partiels ont été augmentés vers des temps complets. Par contre, les horaires d’ouverture et surtout de fermeture ne changent pas pour une raison simple, qui a été exposée en mai dernier : les résultats économiques du magasin sont bons, fermer à 20 h 30 est profitable pour nos clients. La rentabilité du magasin est notre priorité, elle passe avant tout. La grève, on n’en parle plus depuis un an », conclut Sébastien Imenez.

Article publié le 6 novembre 2008.


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