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Bosch : l’intersyndicale « très pessimiste » après l’annonce d’un investissement sous condition

Uwe Gackstatter a annoncé un investissement de 14 millions d’euros sur une ligne de production du site. Loin de satisfaire l’intersyndicale, « très pessimiste » pour l’avenir.

... la suite dur l’article Centrepresse.fr du 26 janvier 2018

Déclaration intersyndicale du 17 janvier 2018 :

(extrait du site cgtboschrodez.fr)

Rencontre Syndicat Bosch Rodez – Ministère de l’Industrie
17 janvier 2018

Nous souhaitons aujourd’hui revenir vers vous concernant les annonces qui nous ont été faites au ministère de l’Economie. En préambule il est important de rappeler que la direction de RBFR avait été convoquée la veille à Bercy afin de leur donner leur vision sur la situation de Bosch Rodez.

Les baisses annoncées de production ainsi que l’impact sur la transformation des lignes et sur l’emploi étant parfaitement connus, nous avons pu rentrer immédiatement dans le vif du sujet.

Concernant la responsabilité du groupe envers l’usine et son territoire :

Le commissaire interministériel à la réindustrialisation, M. Floris a tout d’abord insisté sur le fait que le groupe Bosch était un groupe solide avec un fort pouvoir d’investissement qui reste un signe favorable pour des sites industriels. Il a reçu la confirmation de notre direction générale de leur volonté de maintenir cette usine avec ses effectifs et que les relations entre l’état et Bosch s’étaient « réchauffées » ces derniers mois. Selon lui, cela permettra d’envisager un soutien de l’état pour permettre à notre site une mutation technologique.

Nous lui avons rappelé que la direction locale et que le cabinet Roland Berger travaillaient sur 5 secteurs d’activité externe au groupe en vue d’une diversification mais qu’à ce jour aucun projet concret n’émerge de ce GRI. Il a mis en garde sur une ouverture concernant le médical et l’aéronautique car cela nécessiterait un accompagnement important de spécialistes au regard des enjeux concernant la sécurité des personnes.

Enfin il a semblé très surpris d’apprendre qu’aucun projet de diversification interne au groupe n’était à l’étude et s’est engagé à rappeler à la direction que toutes les pistes doivent être étudiées. Point de vue que nous partageons complètement au regard du nombre important de projets industriels que Bosch développe chaque année.

Le soutien des clients RSA et PSA pour la filière automobile française :
L’état en tant qu’actionnaire minoritaire n’a pas de moyen de contrainte pour imposer un choix industriel ou infléchir une politique d’achat. Cependant il ne peut concevoir que ces 2 grands donneurs d’ordre imposent une politique d’achat low-cost car ils ne se considèrent pas eux-mêmes comme des constructeurs low-cost. Message qui devrait leur être une nouvelle fois passé.

Nous avons cependant rappelé avec force que c’était l’état qui en 2008 avait recapitalisé ces industriels avec l’argent des concitoyens Français. Ce n’était pas eux au pouvoir à cette époque…tiens donc on s’en saurait douté !

Le rétablissement d’un discours de vérité sur le Diesel et ses performances :
La volonté affichée du ministère de l’Economie est de faire retomber le soufflé médiatique sur le Diesel. Les annonces ont été faites et…. Le mal est fait ! Dommage !

Avec l’apparition des nouvelles normes et notamment les tests en condition réelle (test RDE) l’Etat envisage d’ouvrir le niveau 1 de la vignette Crit’air aux véhicules Diesel qui passeraient ces normes (niveau1 = véhicules les moins polluants en dehors des véhicules hybrides ou électriques).

L’évocation de la suppression d’une taxe écologique pour les véhicules professionnels de même génération a été faite.

En conclusion cette réunion d’environ 1.5 heures nous a permis d’alerter l’Etat sur l’avenir incertain de notre usine, de les sensibiliser aux messages clés qui nous semblent importants pour l’avenir court, moyen et long terme.

Il y a un engagement de ce ministère de nous accompagner dans une transformation industrielle à condition qu’il y ait un projet réel et sérieux d’avenir.

Nous disons à la direction et aux services de l’état « chiche » et nous nous engageons à leur rappeler leur responsabilité et leur engagement dans les semaines et mois à venir.

Le 26 janvier est une date importante pour nous tous, la présence d’un conseiller de l’état serait un signal fort à la fois pour le personnel de Rodez mais également adressé à la direction générale du groupe. Aussi dès hier nous avons demandé qu’expressément une invitation soit adressée à MM. Floris et Kirchner pour qu’ils puissent envisager leur présence lors de cette réunion. Suite à cette demande de l’intersyndicale, la direction de RBFR refuse d’inviter un représentant du gouvernement, cela renforce nos préoccupations sur le véritable intérêt de RBFR face aux difficultés de Rodez !

Grâce à cette réunion l’intersyndicale a enfin pu obtenir une visibilité médiatique nationale et développer des contacts avec la presse, qui dans les mois à venir, nous permettrons de faire entendre la voix de la sauvegarde de l’emploi et de l’outil industriel en France.

Appui essentiel pour forcer la direction d’investir sur Rodez et aux gouvernements d’agir en ce sens !

L’intersyndicale aura besoin de votre soutien lors de la venue de M. Gackstatter, avec une rencontre prévue au bâtiment 103 entre notre président et l’ensemble des salariés.

Rodez le 17 Janvier 2018

Article publié le 29 janvier 2018.


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