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Lettre ouverte à Monsieur le Directeur de la SNCF

SAINT-FELIX le 30 /12/2005
JEAN BONET-MONSONIS
VICE PRESIDENT DELEGUE
DU C.E.S.R. MIDI-PYRENEES
Monsieur Le Directeur Régional
S.N.C.F.
Région Midi-Pyrénées

Lettre ouverte

Monsieur Le Directeur,

Depuis maintenant trois semaines, les Agents de conduite de l’Unité de production de Capdenac sont en grève reconductible de 59 minutes par jour.
Depuis trois semaines, les Usagers du Quart Nord Est de la Région sont privés du service public ferroviaire.
Alors que le Président GALLOIS prône le dialogue social , qu’un accord dans ce sens a été signé avec la majorité des organisations syndicales, force est de constater que la Direction Régionale SNCF en ignore totalement le contenu et l’application.
Tout observateur extérieur, informé du pourquoi de ce conflit, ne comprend pas sa non résolution.
Que demande les Agents de conduite : le maintien des charges de travail et des effectifs qui y sont liés.
Alors que la productivité des roulements de ces Cheminots est une des meilleures du réseau, qu’ils aspirent à travailler mieux, il ne semble pas que leur demande puisse être taxée d’irréalisme.
De plus, par cette action, la génération actuelle de Cheminots veut tout simplement perpétuer sur Capdenac, ville née de l’activité ferroviaire, un minimum d’emploi, aspiration qui semble légitime et fondée.
Il apparaît que cette exigence est compatible avec une bonne gestion de l’entreprise d’autant que l’essor de l’activité TER sous l’impulsion du Conseil Régional renforce les possibilités de localisation de l’emploi sur cet établissement.
De plus, alors que par sa politique des transports, le Conseil Régional vise une meilleure irrigation de la Région pour y développer une répartition équilibrée et harmonieuse des activités et des emplois, il est quelque peu surprenant que la SNCF, entreprise de service public en charge de ce développement et financée à ce titre par l’autorité politique, supprime, dans le même temps, des emplois en zone rurale pour les relocaliser sur des Agglomérations, et au-delà, hors région.

Concernant plus particulièrement la façon dont vous vous préoccupez des Usagers. Votre service « communication » met en avant un problème de sécurité pour justifier la suppression des relations TER ferroviaires du Quart Nord Est alors que les Cheminots ont opté pour un mode d’action permettant le maintien de la quasi-totalité de celles-ci.
Cette façon de faire apparaît en contradiction totale avec les engagements de l’entreprise de faire, de la SNCF, la référence en matière de service public.
Par votre prise de position, vous semblez traiter d’irresponsables tous les Dirigeants SNCF régionaux qui vous ont précédés, et qui, depuis plus de vingt ans, confrontés aux mêmes modalités d’actions, ont assurés le maintien et la poursuite des circulations en toute sécurité.
De plus, comment ne pas entendre des Cheminots dont la sécurité des Usagers est la préoccupation majeure et particulièrement ceux du Quart Nord Est qui ont été confrontés à des drames qui les ont marqués à vie. La généralisation prochaine de la téléphonie mobile comme moyen de sécurité mis à la disposition des Agents de conduite de voie unique dont l’expérimentation a été réalisée à partir de propositions et de la détermination des Cheminots de Capdenac en porte témoignage. D’ailleurs je me demande si vous ne vous acharnez pas sur eux, puisque on me signale que vous comptez supprimer ce CHSCT qui en est à l’origine.

Vous comprendrez, Monsieur Le Directeur, mon incompréhension face à une telle situation.
Observateur averti de part mes responsabilités au sein du Conseil Economique et Social Régional, je considère que le maintien de la situation actuelle n’a que trop durée et qu’il convient de trouver rapidement une issue positive à ce conflit.

Veuillez croire, Monsieur Le Directeur, en l’expression de mes sentiments respectueux.

Jean BONET-MONSONIS
Vice Président Délégué du
Conseil Economique et Social

Copie à :
Madame la Préfète de l’Aveyron
Monsieur le Préfet du Lot
Monsieur Le Président du Conseil Régional
Monsieur Le Président de la SNCF
Monsieur Le Président du CESR

Article publié le 9 janvier 2006.


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