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APPEL COMMUN CGT, Union syndicale Solidaires, FSU, UNEF, VL, FIDL et MNL

Les mesures gouvernementales annoncées sur le pouvoir d’achat sont en dessous de la situation de paupérisation de la population. La loi votée cet été se contente de poser quelques rustines et, à travers les exonérations de cotisations, ampute le salaire socialisé, fragilisant la protection sociale. Dans la fonction publique, la revalorisation de 3,5% de la valeur du point d’indice est en deçà de l’urgence à relever l’ensemble des rémunérations de 10% au moins tout de suite pour préserver les conditions de vie de tou-tes. De même pour les retraité-es, les 4% de revalorisation des pensions ne correspondent pas à l’inflation, la situation des retraité-es continue donc de se dégrader.

La crise énergétique pèse déjà fortement sur la population, particulièrement les plus précaires, tandis qu’aucune mesure réelle n’est prise pour une transition écologique juste. Le gouvernement se contente d’incitations à des économies d’énergies culpabilisantes, tandis que d’autres pays européens s’engagent dans la taxation des superprofits des entreprises du secteur énergétique et que d’autres mettent en place des passes ferroviaires gratuits !

Le gouvernement poursuit aussi une politique fiscale qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation,) et du financement de la transformation écologique. Par ailleurs, il prévoit une réforme de l’assurance chômage qui va à l’encontre du droit des travailleur-euses de la possibilité d’avoir des indemnisations du chômage justes, une réforme du RSA qui le conditionnerait à une obligation de travailler de 15 à 20h hebdomadaires, et continue d’envisager une réforme des retraites qui exigerait de travailler davantage et pourrait conduire à amputer encore davantage le montant des pensions.

En ce qui concerne les jeunes et leurs familles, les aides (bourses, ARS) ne sont pas suffisantes pour compenser l’inflation. Une revalorisation significative des bourses scolaires et de l’ARS est nécessaire pour pallier le prix de la rentrée (qui avec l’inflation a grimpé de 5 à 10 %). De plus, trop peu de familles bénéficient de cette aide en raison du plafond de ressources à ne pas dépasser.

C’est pourquoi la CGT, l’Union syndicale Solidaires, la FSU, l’UNEF, la VL, la FIDL et le MNL appellent dès à présent à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 29 septembre qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée.

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Cet été, sous couvert de « mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, le gouvernement a fait adopter deux lois qui non seulement ne répondent en rien aux besoins qu’expriment la majorité des salariés mais dénaturent notre système de protection sociale et le droit du travail. Sans surprise, la macronie a étendu sa majorité à droite et pire elle s’associe à l’extrême droite contre des hausses de salaires.

Depuis plusieurs mois la CGT alerte sur la faiblesse des salaires, des pensions et des minima sociaux et de nombreux salariés se sont mobilisés pour gagner des augmentations de salaires, pour une vraie reconnaissance de leurs qualifications et de leur travail.

En choisissant délibérément de parler de pouvoir d’achat sans parler de salaires, le gouvernement choisit de pénaliser une énième fois les salariés les plus précaires et l’ensemble du monde du travail à travers le tassement des grilles vers le bas et l’affaiblissement du financement de notre système solidaire de sécurité sociale (75 milliards d’exonérations de cotisations sont offerts aux entreprises en 2022 !). A travers ces choix ultralibéraux il participe activement à la dévalorisation des qualifications et pousse les salariés à faire d’autres choix de vie, de métiers. Dans le même temps, les profits s’envolent, les richesses et les aides publiques sont captés par les plus riches. Ainsi, 70 milliards ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2021, un nouveau record ! Alors oui, fin de l’abondance pour le patronat et tous ceux qui ont profité de la crise et qui continuent la course infernale aux profits. Les travailleurs et travailleuses ne peuvent plus se contenter de miettes issues de leur production. Ils et elles aspirent légitimement à maitriser leur travail et le fruit de celui-ci. Or les politiques menées creusent toujours plus les inégalités. C’est indécent pour le monde du travail seul producteur des richesses, ça ne peut plus durer ! Par exemple, les cadeaux fiscaux aux entreprises depuis le premier quinquennat représentent 21 milliards d’euros par an soit 3 fois le montant nécessaire pour éradiquer la grande pauvreté (7 milliards).

Les incendies de l’été, l’inaction du gouvernement sur le climat, mais aussi les conditions de la rentrée dans les crèches, les écoles, les transports…montrent l’agonie des services publics mais aussi leur nécessité. Il suffit de constater la mise à mort de l’hôpital public c’est pour ces raisons que la CGT se mobilisera le 22 septembre.

Alors que l’inflation et les prix des produits de première nécessité explosent, que les salaires baissent, que 12 millions de français sont déjà en précarité énergétique, le Gouvernement demande de nouveaux sacrifices aux travailleurs. Il menace d’une nouvelle réforme régressive de l’assurance chômage alors qu’un chômeur sur deux n’est déjà pas indemnisé, ainsi que de nouveaux reculs sur les retraites. Ces choix ne permettent pas la revalorisation des métiers, il faut s’attaquer aux vraies causes que sont les mauvaises conditions de travail, la pénibilité et les bas salaires !

L’appel interprofessionnel du 29 septembre est une étape indispensable pour amplifier les luttes existantes et permettre à tous les travailleurs, privés d’emplois et retraités de se mobiliser ensemble pour l’augmentation des salaires, des pensions, l’augmentation du SMIC à 2000€, l’égalité femmes hommes et la reconnaissance des qualifications…

Dans le prolongement du 29, la CGT travaille à un appel plus large de l’ensemble des organisations syndicales et au-delà parce que c’est une nécessité, c’est une urgence pour inverser le rapport de force en faveur du monde du travail et stopper ces politiques qui favorisent une minorité au détriment de la majorité.

Notre priorité reste la construction des luttes et des grèves avec l’ensemble des salariés sur leurs lieux de travail pour gagner !

Le 29 septembre tous et toutes mobilisés pour les salaires

Article publié le 29 septembre 2022.


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