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Valeur du point d’indice : une simple variable d’ajustement pour le Ministre !

Valeur du point d’indice : une simple variable d’ajustement pour le Ministre !

Après une revalorisation de 0,5 % au 1er juillet 2009, la nouvelle augmentation du point d’indice 0,3 % au 1er octobre 2009 donne une revalorisation globale pour 2009 de 0,8 %.

Sous couvert de la crise, le ministre s’est contenté d’avancer des chiffres aux médias pour justifier cette maigre revalorisation. La hausse de 0,3 % de la valeur du point fonction publique au 1er octobre 2009 représente une dépense de près de 135 millions d’euros en 2009 pour les employeurs publics, dont 62,25 millions d’euros pour l’Etat, 249 millions d’euros en année pleine. Le Ministre ne s’est évidemment pas prêté à une comparaison avec les milliards d’euros versés aux banques qui ont financé les centaines de millions d’euros versés à une poignée de traders : ceux-là même qui nous ont conduit à la crise. Est-ce cela la notion de mérite que veut nous appliquer le ministre ?!

Les fonctionnaires ne sont plus pour le ministre qu’une simple variable d’ajustement d’une équation idéologique purement libérale. La sphère de compétence élargie du ministre avec le budget, les comptes publics, la fonction publique et la réforme de l’ ??tat ne trompe plus sur les réels objectifs poursuivis. Ces objectifs vont bien au-delà des avantages que procure la désindexation du point d’indice sur l’inflation. Dorénavant, l’évolution du traitement indiciaire des fonctionnaires est directement intégrée à la Révision Générale des Politiques Publiques au profit des plus fortunés !

Avec plus de 30 000 postes supprimés en 2009, les fonctionnaires payent un prix très lourd et ont plus que financé cette maigre revalorisation : c’est donc bien "le travailler plus pour gagner moins" qui est appliqué, le tout permettant de financer le bouclier fiscal et ses 15 milliards d’euros annuels ainsi que les milliards d’euros versés aux banques, avec pour les usagers toujours moins de services publics, une dégradation de la qualité de ces services : avec une programmation de 34 000 suppressions d’emplois, les files d’attente risquent bien de s’allonger en 2010...

La spirale du décrochage du point d’indice sera reconduite par le ministre les années suivantes avec les mêmes effets (perte de pouvoir d’achat pour tous, rattrapage par le SMIC des grilles de catégorie C, affaiblissement du niveau des pensions) :

2010 : +0,5% au 1er juillet

2011 : +0,5% au 1er juillet .

La CGT qui n’a pas signé les accords salariaux du 21 février 2008, propose de renverser cette logique régressive avec :

Une fixation du SMIC à 1600 euros bruts
La revalorisation du point d’indice à hauteur de l’inflation et le rattrapage de la perte subie depuis 2000
Une réindexation de la valeur du point d’indice sur le taux de l’inflation
Une réforme de l’outil de mesure de l’inflation pour une traduction réelle du coût de la vie
Une réforme de l’indemnité de résidence qui n’a que trop tarder

Article publié le 19 octobre 2009.


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