vous êtes ici : accueil > EN LUTTE !

Les services des Finances et leurs agents ciblés au nom du "ras-le-bol fiscal"

Scandaleux Tags nazis à la trésorerie de Cervione (Corse)

Dans la nuit de sinistres individus ont tagués des croix gammées sur les murs de la Trésorerie de Cervione. Cet acte ignoble et dégueulasse montre à quel point la société est malade. S’en prendre de cette façon à un service public, à des collègues qui chaque jour sont au service des élus des populations et notamment des plus fragiles est honteux et très dangereux.

Bien sur que la politique fiscale de Macron au service des riches est condamnable et scandaleuse. Augmenter les taxes sur l’essence pour faire payer les plus modestes et dans le même temps supprimer l’impôt sur la fortune pour les plus riches relève d’une idéologie libérale que la CGT ne cesse de dénoncer et de combattre.

Pour autant rien ne peut justifier de tels tags de croix gammées qui assimilent notre administration et ses agents à une idéologie nazie et criminelle.

Chaque jour les collègues des Finances publiques font de leur mieux pour accueillir renseigner et aider les populations. Grâce à leur présence nous aidons les contribuables notamment les plus modestes à étaler leurs paiements voir à en diminuer le montant.

Au moment ou les organisations syndicales et les élus se mobilisent pour garder leurs trésoreries et leurs services de proximité, les auteurs de ces tags montrent par leur ignorance que le pire peut être atteint dans l’ignominie.

Pour la CGT, la légitime colère qui s’exprime contre la politique de Macron au service des riches ne doit pas conduire à de telles actes ignobles.

Nous appelons tous ceux qui souffrent des politiques de casse sociale menées par le gouvernement et le MEDEF à rejeter toute tentative de stigmatisation et à s’unir pour une justice fiscale le développement des services publics et l’augmentation des salaires et des retraites..

Dans un courrier aux ministres et secrétaires d’État en charge des administrations des finances, des douanes, du trésor, la CGT des Finances dénonce les exactions commises contre ces administrations à l’occasion du mouvement des gilets jaunes.

Courrier de la Fédération de Finances CGT

Dégradation d’une trésorerie du Lot

Dans le cadre de la mobilisation "Gilets Jaunes " la Trésorerie de Lacapelle-Marival (46) a été taguée dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le centre des finances de Lannemezan muré, des grilles du centre des Finances de Tarbes ont également été endommagées.

Droit de retrait à la Réunion

Les 19 et 22 novembre derniers la CGTR-Finances publiques a appelé les agents à faire valoir leur droit de retrait s’ils considéraient que leur environnement professionnel ne pouvait assurer leur sécurité.

En effet, dès le début du conflit actuel nos services sont pris pour cibles (intrusions, caillassage des voitures des agents,...) et les appels se multiplient dans les médias et sur les réseaux sociaux pour s’en prendre aux Centres des Finances Publiques au nom du "ras-le-bol fiscal".

Le mercredi 21 novembre la CGTR-Finances publiques avait demandé au directeur de prolonger la fermeture totale des services jusqu’au vendredi 23 novembre inclus afin de garantir la sécurité des personnels. Cette demande n’a malheureusement pas été entendue.

Pourtant les administrations et les collectivités présentes sur le département ferment leurs services n’assurant qu’une permanence d’urgence, mesurant pleinement la mise en danger de leur personnel.
Mais les agents des finances publiques doivent reprendre leur mission !

Le vendredi 23 novembre la Direction régionale a adressé à notre secrétaire départementale un mail de menaces envers notre organisation et envers les agents, ce qui en dit long sur la qualité du dialogue social à la DRFiP de La Réunion !

La direction régionale affirme que "..L’autorité administrative a donc mis en œuvre des mesures permettant d’assurer la sécurité des sites et la protection des agents. Le droit de retrait ne trouve pas à s’appliquer." ...."En ce sens, je vous alerte sur le fait que l’appel général de la CGTR Finances publiques à faire usage du droit de retrait, alors que celui-ci n’est pas licite, est une démarche risquée, qui peut mettre les agents en porte-à-faux vis-à-vis de l’administration.". Elle précise sa position lui est dictée après "Contact pris avec la direction générale, au cas particulier des événements actuels à La Réunion".

C’est bien évident, les ronds de cuir de Bercy ont une bien meilleure connaissance du climat social extrêmement instable à La Réunion que la CGTR et les agents en poste dans le département !

Pour la CGTR Finances publiques, des aménagements horaires ne peuvent suffire à assurer la sécurité d’un agent sur son lieu de travail.

Pour la CGTR-Finances publiques, la gestion quelque peu erratique de la situation par la direction régionale, le manque de clarté des consignes, ne sont pas de nature à rassurer les personnels dans la garantie de leur sécurité sur leur lieu de travail et dans leurs déplacements.
A titre d’exemples :

 Comment expliquer que le jeudi 22 novembre une consigne soit donnée à tous les agents du CFP de Champ-Fleuri d’évacuer les lieux avant 14h00, alors qu’à la direction Malraux située à quelques mètres de là aucune consigne n’était donnée ?

 Comment expliquer que la tenue d’un CHSCT prévu le 22 novembre à 9h00 ait été confirmée par un mail du directeur la veille à 18h00 malgré une demande de report, puis annulée le 22 à 7h30 ?
 Comment expliquer que 3 collègues soient invités à travailler seuls, sans responsable, dans l’hôtel de région fermé suite à l’intrusion des manifestants ?

Pour la CGTR Finances publiques il est profondément choquant et inacceptable de voir la direction régionale proférer des menaces à l’encontre d’agents ayant pris la décision d’assurer avant tout leur sécurité en exerçant leur droit de retrait.

Pour rappel à l’administration, un agent ne peut faire l’objet d’aucune sanction lorsqu’il a un motif raisonnable d’exercer son droit de retrait.

Sans porter aucun jugement sur la nature des revendications portées par le mouvement de Gilets Jaunes, la CGTR-Finances publiques constate qu’aucune amélioration de la situation sociale n’est à prévoir dans les prochains jours à La Réunion.

Notre seule préoccupation est la sécurité des personnels.

Malgré ce constat, notre direction régionale maintien l’ouverture des services ce lundi 26 novembre 2018.

La CGTR Finances publiques persiste à penser que notre direction privilégie l’activité à la sécurité de ses agents. La CGTR continue sa veille sur les risques encourus par les agents dans le cadre de ce mouvement social qui se renforce.

La CGTR Finances publiques exige la fermeture totale et immédiate des services à partir de ce lundi 26 novembre.

A défaut, la CGTR Finances publiques renouvelle son appel aux agents à exercer leur droit de retrait au moindre événement qui pourrai provoquer une mise en danger de leur personne.

Pour exercer ce droit, adressez un mail ou sms à votre chef selon le modèle suivant :
" je vous informe que j’exerce mon droit de retrait à partir de ce jour et jusqu’à la possibilité de me rendre sur mon lie de travail et d’exercer mes missions en toute sécurité."

Dans ce contexte, toute velléité de l’administration de sanctionner les agents ayant exercé leur droit de retrait serait considérée par la CGTR-Finances publiques comme une véritable provocation qui ne pourrait rester sans suites.

***

http://www.europe1.fr/societe/gilets-jaunes-des-incidents-dans-134-sites-des-finances-publiques-selon-bercy-3808649?fbclid=IwAR2vnxcrmIzocbVl_OgppSAxfcPKWmVuXa_kLgLzPBzVtpS2GVexlgZVT-c

Selon la Direction générale des finances publiques, des actes de vandalisme ont notamment été recensés dans "des sites majoritairement ouverts au public".

Des "incidents liés aux ’gilets jaunes’" ont été recensés "depuis le 19 novembre dans 134 sites" des finances publiques "répartis dans 55 départements", a-t-on appris lundi auprès de la Direction générale des finances publiques (DGFIP).

Survenus dans "des sites majoritairement ouverts au public", ces "incidents" sont "essentiellement des actes de vandalisme, comme des feux" allumés ou des dépôts d’"ordures devant les centres, ainsi que quelques cadenassages" ou encore, dans "cinq cas", la pose de "parpaings" pour "bloquer les entrées", a précisé la DGFIP.

Article publié le 23 novembre 2018.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.